Ryan Moore, surnommé le « Golden child » (Enfant d’or), est une star américaine qui survole le haut classement professionnel du baby-foot. A seulement 25 ans et doté d’une technique exceptionnelle, il est le seul Américain à avoir battu le champion du monde de tous les temps, le belge Frédéric Collignon, sur son propre terrain. Surnommé aussi le “mind games”, Moore dispose en effet d’une intelligence de jeu hors paire.
Profil de Ryan Moore
Originaire, de Lexington, Kentucky, Ryan Moore n’a jamais eu un vrai travail. Il possède 3 voitures, dont l’une d’entre elles est une Trans-Am, toutes payées grâce à ses gains de baby-foot. Moore gagne sa vie en jouant des tournois, il passe en effet 6 mois de l’année à voyager et à parcourir le circuit pro, celui-ci organisé et géré par sa mère, Mary. Le baby est un business familial et le jeune Ryan a fait « naturellement »ses débuts depuis l’âge où il a commencé à marcher.
Sa mère, ancienne joueuse professionnelle dans les années 70, a repris l’IFP (Independent Foosball Promotions) après avoir vu son fils remporter son premier tournoi pro à seulement 11 ans, en 2000. « Je pensais qu’il n’y aurait peut-être plus un autre tour pour lui alors qu’il pourrait devenir le meilleur joueur du monde », explique Mary. « Donc tout ce que je fais, c’est pour lui ». D’habitude dans les tournois, on voit souvent Marie assise derrière la table d’inscription alors que son fils, comme un bénévole voulant bien faire, nettoie le sol de la salle ne pouvant pas s’empêcher d’embrasser tout le monde et même de flirter avec la fille de son partenaire de double.
Le « party boy », roi du baby
Ce surnom lui a été donné en raison de sa préparation atypique à la veille des grands matchs. En effet, Ryan ne passe pas du tout son temps à s’entrainer, travailler sa technique ou encore améliorer sa condition physique. Loin de là, le prodige arrive le jour de ses matchs les vêtements défroissés, la marque de son oreiller au visage comme s’il venait de tomber du lit parce qu’il passe ses soirées à fumer de l’herbe et à se « bourrer la gueule » autour d’une table de poker avec d’autres pros du baby.
Par exemple à Las Vegas à la veille d’un match important face à Spredeman, il déclare avoir “tellement vomi la veille” qu’il avait fini par “jeter ses vêtements”. Pourtant, ce jour-là, malgré sa gueule de bois, il finit par battre Spredeman et gagne le tournoi. « Je ne savais pas quoi faire. Mais j’ai mangé et puis j’ai bu quelques boissons énergétiques et j’ai fini par le battre », explique-t-il.
Les génies Moore et Spredeman
Moore et Spredeman pourraient être les joueurs américains les plus doués du baby. Dans leur monde, ils sont comparés à Shaq et Kobe, ou encore à Federer et Roddick. Ils utilisent tous les deux des techniques modernes comme le tir « walking snake » et ils se retrouvent souvent confrontés l’un à l’autre en finale.
Au cours de la finale de Dallas en 2014, perdue par Moore, celui-ci déclare : « il s’est entrainé toute la journée, alors que moi je venais d’arriver à 14h », avant de terminer à l’issu du match: « Aujourd’hui, ma vie consiste à ne pas travailler. Je joue juste au baby, mais je devrais peut-être laisser tomber les virées en Trans-Am ».